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Читать: Le petit Cheval bossu - Пётр Павлович Ершов на бесплатной онлайн библиотеке Э-Лит


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Il rattrape les astucieux.

Les frères ont peur et s’apprêtent

A montrer vite qu’ils regrettent.

Ivan se met à crier:

“C’est honteux de me voler!

Bien que vous soyez plus sages,

Je suis plus honnête, je gage:

Je ne vous ai rien volé”.

L’aîné de ses frères, crispé,

Dit: “Ivan, notre cher frère,

Rien à nier – c’est notre affaire!

Mais tu dois aussi compter

Avec notre pauvreté:

Tu sais qu’on n’a, quoiqu’on sème,

Pas de pain quotidien même.

La red’vance, où la trouver? –

On n’arrête pas d’exiger.

C’est à cause de cette tristesse

Qu’on a tant parlé sans cesse

Toute la nuit et de bonne heure:

Que faire dans notre malheur?

Enfin, on arrive, tout d’ même,

A résoudre le problème:

On va vendre tes chevaux

Pour mille roubles, si ça vaut.

Pour te dire merci, on pense

Te faire une bonne récompense –

T’ach’ter des bottes, un chapeau

Rouge avec un beau grelot.

De plus, pense à notre père,

Il est vieux, ne peut rien faire;

Mais il faut passer la vie, –

Toi, tu n’es pas sans esprit! ” –

“Si c’est de sorte qu’on prétende,–

Dit Ivan aux frères, – qu’on vende

Mes chevaux à crinière d’or,

Prenez-moi aussi alors”.

Ils sont contre, car ils mentent, –

Mais rien à faire, – ils consentent.

Enfin, le ciel s’obscurcit;

L’air devient plus rafraîchi;

Pour ne pas se perdre en route,

On veut bien casser la croûte.

Aux branches d’en-bas, comme il faut,

On lie bien tous les chevaux,

On apporte des comestibles,

On boit un coup, c’est possible

Ch’min faisant; après, bon Dieu,

On bavarde à qui mieux mieux.

Tout à coup, l’aîné des frères

Remarque au loin une lumière.

A son frère, il cligne de l’oeil,

Pour que le deuxième frère veuille

Le sout’nir, après, il tousse,

Montre le feu, d’une voix douce,

Dit, grattant son occiput:

“Il fait nuit, si j’avais su

Que la belle lune, comme pour rire,

Vient pour une minute, – sans dire,

Tout aurait été mieux. Tiens!

Je ne vois, ni n’entends rien…

Mais, attends, donc, il me semble

Qu’une petite fumée y tremble…

Regarde, là!.. Oui, c’est comme ça!..

Si, pour le brasier, on a

Du feu – une merveille! Ecoute,

Frère Ivan, mets-toi en route!

A vrai dire, pourtant, je n’ai

Rien du tout pour l’allumer.”

Et Daniel, lui-même, pense:

“Que tu n’aies pas de la chance

De rev’nir!” Gabriel dit:

“Qui sait ce qui brûle ici!

Si les brigands l’importunent, –

Adieu, mon frère, sans rancune!”

C’est un rien pour notre Idiot.

Il s’assied vite sur le dos

De son p’tit Ch’val, frappe ses côtes,

Le tiraille, de ses forces sottes,

Braille… Le Ch’val se cabre, et puis,

Disparaît vite dans la nuit.

“Que la force de Dieu nous cache!” –

Crie son frère parce qu’il est lâche,

Après, il se signe et dit:

“ Quel démon est, donc, sous lui?”

Le feu est plus clair par suite

De ce que le Ch’val court vite.

Le voilà devant le feu.

Le champ est tout lumineux:

La lumière perce la brume,

Mais elle ne chauffe, ni ne fume.

Etonné par la merveille,

Ivan dit: “Quoi de pareil?!

Cinq chapeaux de la lumière,

Mais elle ne chauffe, ne fume guère;



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